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HISTOIRE

Par monts et par vaux

Quel village pouvait mieux mériter son nom ? Depuis les temps les plus anciens jusqu’à aujourd’hui, depuis le “Valles” latin jusqu’au “Vaux-sur-Seine” actuel en passant par le “Vaux de Jouxte Meullent” du Moyen Age, toujours le site a imposé le nom ; appellation bien méritée puisque l’ensemble du territoire communal, réparti sur une surface de 8 450 000 m2, présente une dénivellation variant entre 25 m en bordure de Seine et 191 m au point le plus élevé, sur la “montagne” de l’Hautil.

 

Dans les temps les plus anciens, les premiers habitants du lieu semblent avoir occupé ces deux altitudes extrêmes : les hauteurs de l’Hautil présentaient les avantages de sites défensifs naturels, comme en témoignent les traces encore visibles d’aménagement qui y furent apportés ; mais les bords de Seine étaient plus aisément habitables, avec un sol plus facile, fertilisé par les eaux du fleuve et les nombreux ruisseaux y aboutissant ; c’est là qu’au Moyen Age s’établit le village, groupé sous le château accroché à mi-hauteur.
La population était alors très réduite, essentiellement rurale ; les terres étaient partagées entre plusieurs petits seigneurs maîtres de leur fief mais tous assujettis au seigneur châtelain, lui-même vassal du seigneur de La-Roche-Guyon, à la frontière ouest du Vexin français dont Vaux marquait la limite opposée, à l’Est en bord de Seine.
Cette structure sociale imposa au village une physionomie qui dura jusqu’à la Révolution ; les premiers plans cadastraux nous montrèrent le “bourg” groupé autour de l’église et, très à l’écart, le hameau du Temple, les deux étant séparés par une vaste zone de terres labourables, jardins et vergers, bordant la grand-route plantée d’arbres. Le partage des biens communaux qui suivit fut sans doute bénéfique aux paysans vauxois : les cultures fruitières, maraîchères et forestières s’intensifièrent. L’exploitation du plâtre et les industries naissantes dans toute la région firent s’agrandir la population et modifièrent ses modes de vie.

Au XIXe siècle, l’embourgeoisement de la capitale toute proche amena de nombreux Parisiens à venir établir leur “campagne”. Ils contribuèrent ainsi à donner à Vaux son aspect actuel où dominent, malgré tout, les façades un peu austères des anciennes demeures paysannes recouvertes de leur enduit de plâtre. La construction du chemin de fer bouleversa quelque peu l’implantation des chemins traditionnels ; tandis que le centre ville s’urbanisait, les habitations devenaient plus nombreuses sur le flanc du coteau. Puis au début de ce siècle, l’île lotie et aménagée par un promoteur astucieux (Venise à 43 minutes de Paris !) se trouva rapidement construite.

Aujourd’hui où la vie paysanne a disparu, les habitations ne cessent de s’étendre, remplaçant les cultures abandonnées. Pour notre confort, le goudron recouvre les anciens chemins de terre. Il ne sert à rien de le regretter : en place des terrains en friche s’installent des habitations entourées d’arbres et de jardins ; le coteau offre toujours ses superbes panoramas sur la vallée de la Seine ; la forêt est là, toute proche… Il fait beau ? Allez, Venez faire un tour à Vaux-sur-Seine !!!

le Blason et son histoire

La forme en « V » dans la partie supérieure de l’écu rappelle l’initiale du nom du village et son appartenance au Vexin français ; le « sinople » (vert) évoque la forêt de l’Hautil.

Les fleurs de lys d’or sur fond azur sont traditionnellement caractéristiques de l’Ile-de-France.

Le dragon lié d’une étole en dextre, à gauche pour le lecteur (un écu se regarde comme un visage : le coté correspondant à la gauche du lecteur est donc appelé « dextre » et celui correspondant à sa droite « senestre »), rappelle l’antique légende de Saint-Quirin et Saint-Nicaise. Il est « morné » (sans langue ni griffes ni dents) pour symboliser sa défaite.

La grappe de raisin, en senestre, rappelle l’importance des cultures vinicoles sur les coteaux de Vaux.

La « fasce ondée » d’azur, en pointe de l’écu, symbolise le courant de la Seine qui longe le village.

Évoquons tout d’abord les formes. La forme de l’écu est celle de l’écu français ancien (en amande) dans une proportion d’environ 7 parties de large pour 9 parties de haut. Dans leur emplacement triangulaire formé par le « V », les trois fleurs de lys doivent être réparties « deux et une ». Les deux bords extérieurs du « V » doivent correspondre en haut aux angles de l’écu (en terme héraldique, il s’agit d’un mantelé renversé et non d’un chevron renversé). Sa pointe ne doit pas atteindre la bande bleue ondée en bas de l’écu. Par contre, il doit empiéter sur le dragon à gauche et sur les feuilles de la grappe à droite. Le dragon doit être représenté tourné vers la gauche et morné. Il porte autour du cou une étole nouée. La grappe de raisin est ornée de trois feuilles de vigne.

En ce qui concerne les couleurs, celles utilisées sont pour les émaux, l’azur(bleu), le sinople(vert), le sable(noir), et pour les métaux, l’or et l’argent. Elles sont obligatoirement distribuées ainsi :

1) L’azur sur le fond supportant les trois fleurs de lys et la bande ondée en bas de l’écu.

2) Le sinople pour le « V ».

3) Le sable pour le dragon et les trois feuilles de la grappe.

4) L’or (qui peut être remplacé par un jaune) pour les trois fleurs de lys, entourant le cou du dragon et la grappe de raisin

5) L’argent (qui peut être remplacé par un gris très clair) pour le fond général de l’écu.

Dans le traitement en noir, les couleurs sont représentées par des noirs, blancs, hachures ou pointillés. Il est admis, surtout dans les petites dimensions, de représenter linéairement l’écu et ses différents éléments sans hachures ni pointillés

Petites histoires anciennes : Fête civique du 10 août 1793

Préparation de la fête

Aujourd’hui 9 Août 1793, l’an 2 de la République française, le citoyen maire ayant convoqué extraordinairement le Conseil général de la commune celui étant assemblé, le dit maire a ouvert la séance par la lecture du décret de la Convention Nationale, qui ordonne une fête civique au 10 de ce mois, dans toutes les municipalités de la république française, pour célébrer à perpétuité la victoire remportée sur le despotisme des Rois, par les enfants de la liberté à pareil jour de l’année.
En conséquence le citoyen maire a fait part d’un projet de fête pour être exécutée le dit jour 10 Août.
Sur quoi, le tout pris en considération, le Conseil Général désirant transmettre à son successeur dans l’avenir le plus éloigné la preuve la moins équivoque de sa parfaite adhésion à la révolution du 10 Août 1792, et de son acceptation libre et franche de la Constitution qui vient de nous être donnée, désirant aussi faire connaître à ses dits successeurs la manière dont a été célébrée la première fois dans cette commune, la fête civique décrétée pour honorer la mémoire des grands événements arrivés le 10 Août dernier.
A arrêté à l’unanimité, que le susdit projet de fête proposé par le citoyen serait exécuté demain, et qu’il serait transcrit sur ce registre, et que pour témoigner à la France entière tout le respect, et toute la reconnaissance dont il est pénétré, pour la Convention Nationale, deux membres pris en son sein seront nommés séance tenante pour aller lui porter incessamment copie du présent arrêté, avec celle du procès-verbal de la cérémonie, le tout accompagné d’une lettre adressée au citoyen Président de la Convention Nationale qui sera également transcrite sur ce registre.

Le Conseil Général procédant ensuite à la nomination des susdits deux commissaires pour allez présenter en son nom à la Convention Nationale , a fait choix des citoyens Dieulefit Beaulieu [1], notre maire, et le citoyen Ramousse, Commandant de la Garde Nationale de la commune, qui ont acceptés, et auxquels il a été recommandé de remplir l’objet de leur mission, avec toute la célérité possible
A encore été arrêté par le Conseil Général que le dit jour 10 Août, la commune offrirait à la messe du pain à bénir, que l’épouse du citoyen maire serait invitée à le présenter à l’autel et à faire pendant l’office une quête pour le soulagement des malades indigents de la paroisse, le montant de la dite quête pour être à l’instant remis en mains du citoyen Jean Louis Hommery, receveur de la commune, lequel en fera la répartition sur les mandats qui seront délivrés par les officiers composant le bureau de la municipalité.
Finalement il a été arrêté par le Conseil Général que le citoyen maire écrirait au citoyen Président du Comité de Salut Public, pour l’inviter à se rendre à la tête de son corps à la maison commune le dit jour 10 Août, pour aller d’abord à l’église avec lui et se trouver ensuite ensemble au reste de la cérémonie.
Fait en assemblée de Conseil général, séance publique les jour et an que dessus.

Compte-rendu de la fête

Aujourd’hui Dix Août au dit an, d’après l’arrêté pris le jour d’hier, le corps municipal étant entré dans le lieu de ses séances, de retour de la cérémonie qui vient de se faire, l’ordre et la marche de la dite cérémonie ont été détaillés ainsi qu’il va être dit ci après, pour servir après nous à ceux qui voudront y avoir recours.
Cette fête a été annoncée dans les deux assemblées du Conseil général, qui l’ont précédée. La veille elle a été annoncée par le son des cloches , par celui des tambours, et par la décharge de 12 grosses boëtes. [2] Le 10 jour de la fête on battit les tambours à 6 heures du matin, on carillonna les cloches, et on tira les boëtes. Les habitants s’assemblèrent à l’église au coup de 9 heures, la municipalité en corps, auquel s’est venu réunir le Comité de Salut Public, sur l’invitation par écrit qui lui avait été faite , s’y rendit avec la Garde Nationale, en sortant de la maison commune, où cette Garde était venu la prendre .
La Constitution fut mise sur un carreau de satin, que l’on déposa sur la planche dont on se sert pour les pains à bénir, deux officiers municipaux la portèrent sur leur épaules. Elle eut une garde d’honneur de 12 fusiliers. Ce cortège arrivé processionnellement à l’église, la Constitution fut placée sur une table devant la chaise, cette table était couverte d’un tapis, les 12 fusiliers se tinrent par honneur, 6 d’un côté, et 6 de l’autre de la table.
Chacun ayant pris sa place, le citoyen curé entonna le Veni Creator, lequel étant chanté, on se rendit processionnellement à l’Arbre de la Liberté, où le citoyen maire prononça un discours analogue à la circonstance ; ce fait on continua d’aller en procession jusqu’à l’autel de la Patrie ; il était fait de gazon, et on l’avait dressé à l’endroit ou se tient la foire le premier Dimanche après la St Pierre, patron de la paroisse ; le citoyen curé y célébra les Saints Mystères.
A l’Offertoire l’épouse du citoyen maire présenta à l’autel le pain à bénir au nom de la municipalité ; elle fit ensuite la quête pour le soulagement des malades indigents de la commune.

La messe dite, le citoyen maire monta à l’autel de la Patrie, lut les droits de l’homme, et la Constitution, prêta et fit prêter à toute l’assemblée le serment de la maintenir au péril même de sa vie ; il voua à l’exécution publique tous les agitateurs, tous les accapareurs et tous les agioteurs [3] , jura guerre ensuite à la tyrannie et à tous les scélérats dont les vues tendraient à démembrer la République ; et vota des remerciements à la Convention Nationale pour le bonheur qu’elle vient de procurer à la Nation en lui donnant une bonne Constitution ; les plus vifs applaudissements se firent entendre de tous les côtés.
Ce fait le citoyen Commandant la Garde Nationale monta aussi à l’autel de la patrie, il fit un discours dans lequel il prouva la nécessité de brûler l’ancien drapeau chargé d’anciennes marques de féodalité, on brûla le dit drapeau, et de suite le susdit Commandant présenta au célébrant 3 flammes neuves que celui-ci bénit.
Pendant tout le temps de la cérémonie, ainsi que l’on avait à la messe au moment de la Consécration, on fit plusieurs décharges de boëtes, on chanta ensuite l’hymne des Marseillais.
Tout le monde s’embrassa et la municipalité en corps, suivie de la garde Nationale, laissant le peuple se livrer à toute l’allégresse dont elle donnait les plus vives marques, se retira en reportant à la maison commune la Constitution, dans l’ordre observé la matin. Y étant arrivé, le présent procès-verbal fut signé ainsi que la lettre que le Conseil écrit à la Convention Nationale en lui faisant passer par deux commissaires pris dans son sein , copie de son arrêté du jour d’hier, et celle du présent procès-verbal.
Fait les jour et an que dessus.

Copie de la lettre adressée au Président de la Convention Nationale

Le Dix Août 1793, citoyen Président,
La constitution que vous venez de donner à la France est le chef d’œuvre dans son genre le plus parfait qui soit encore sorti de la main des hommes. Cet ouvrage immortalisera votre législature, il fera le bonheur de la République, et successivement celui de tous les peuples de la terre. Après l’avoir examiné avec toute l’attention dont nous sommes capables, nous avons été l’accepter unanimement à l’Assemblée primaire de notre Canton, mais le vœu de notre cœur ne s’est point trouvé satisfait par cette acceptation générale, nous aurions désiré que nos faibles voix n’eussent point été confondues avec celles de neuf autres paroisses qui toutes avaient autant de zèle que nous, nous aurions voulu qu’il eut été possible qu’on eut vu dans l’assemblée que notre enthousiasme et les transports qui nous animaient aussi pour témoigner de notre joie, avons-nous saisi avec tout l’empressement possible, l’occasion de la fête civique que vous avez décrétée pour le 10 Août, nous l’avons célébrée avec cette allégresse, avec cette effusion de cœur qui ne sont bien sentis que par de vrais Républicains, nous avons donné de nouveau l’adhésion la plus solennelle à la Constitution, nous avons juré l’attachement le plus inviolable à la Convention Nationale ; le seul point de ralliement pour tout bon français, nous avons juré guerre éternelle à toute tyrannie, à tout fédéralisme, nous avons voué à l’exécution publique les agioteurs, agitateurs et les accapareurs, et du tout nous avons dressé procès-verbal sur les registres de nos délibérations, pour transmettre à nos derniers xxxx le sentiment de nos cœurs, et la manière dont nous avons célébré la première fois cette fête à jamais mémorable. Nous prenons la liberté de vous en envoyer un double ci-inclus, il contient l’expression naïve de ce que nous ressentons ; permettez, Père de la Patrie, que vous y trouviez aussi le témoignage le plus solennel de notre reconnaissance, de notre respect et de notre vénération profonde pour vous.
Suivaient la date et des signatures en grand nombre.

Résultat de la quête

Le dit jour 10 Août au dit an, l’assemblée tenante s’est présentée l’épouse du citoyen maire , elle a déposé sur le bureau la bourse avec laquelle elle a fait la quête pendant la messe à l’autel de la Patrie, l’argent qui était dedans avait été renversé et compté. Il s’est trouvé la somme de Quinze Livres Dix Sols, que le citoyen maire a sur le champ remis en mains du citoyen Jean Louis Hommery, trésorier de la commune qui le reconnaît. Et le dit maire a remercié la dite citoyenne quêteuse au nom de la municipalité.

Source : Archives Municipales de Vaux/Seine

[1] Dieulefit de Beaulieu a perdu sa particule…

[2] Boëtes :armes à feu

[3] Agioteurs :personne qui trafique sur les effets publics, sur la hausse ou la baisse de marchandises

Petites histoires anciennes : Le Chemin (ou la Rue) BARBAROUX

Charles Ogé Barbaroux est né à Marseille le 16/08/1792, fils de Charles Jean Marie Barbaroux et de Marie Harlouet

Le prénom, peu courant, de Ogé a pour origine le nom de Vincent Ogé, originaire de Saint Domingue, qui, en 1790, a pris les armes pour faire reconnaître dans son ile natale des droits identiques à tous les hommes libres.
Il est l’un des premiers élèves du lycée de Bordeaux créé par le premier Consul en 1803. En 1811 il s’engage dans la marine impériale mais il est réformé quelques semaines plus tard. Il exerce ensuite la profession d’avocat au barreau de Nîmes puis monte à Paris pour travailler dans le journalisme et écrire pour la presse constitutionnelle.

En 1830 il est nommé Procureur Général près la Cour Royale de Pondichéry, puis en 1831, pour exercer la même fonction près la Cour Royale de l’Ile Bourbon.

En 1836, veuf de Nina Vanier (décédée en 1834) il épouse une créole, Mélanie Lafitte, fille d’un ancien commissaire de la marine. Ce dernier pourrait-être Antoine Joseph Lafitte, originaire de La Réunion et décédé à Vaux le 11/10/1864.(hypothèse non confirmée)
Pendant les années passées à Bourbon il s’intéresse à la condition d’esclave car dès son arrivée, son premier acte officiel consiste à faire appliquer l’ordonnance royale du 4 Mars 1831 qui classe la traite des noirs parmi les crimes passibles des travaux forcés.

Ensuite il fait adopter, en 1841, par le Conseil Spécial de Bourbon, un texte en vue de l’abolition de l’esclavage.
En Février 1848 il quitte Pile Bourbon pour raison de santé et quelques mois plus tard il est nommé en Algérie comme Procureur Général des Etablissements Français du Nord de l’Afrique avec résidence à Alger.
Fin 1848 il est élu Député de la Réunion et siège à l’Assemblée Nationale, il défend les intérêts de la Colonie sur le problème de la production de canne à sucre face au sucre de betterave. .
En 1852 il entre Conseil d’Etat et siège à la section de la guerre et de la marine.
En 1858 il est nommé membre à vie du Sénat Impérial II décède à Vaux/Seine le 06/07/1867 ’

Distinctions : Officier de la légion d’Honneur (en 1844), Commandeur (en 1849)

Auteur de plusieurs ouvrages et notamment :
De l’application de l’amnistie du 08 Mai 1837 aux condamnés de File Bourbon et du mémoire de M.Houat, l’un des amnistiés, Paris, imprimerie J.Gratiot, 1838

De la tranportation. : aperçus législatifs, philosophiques et politiques su/ la colonisation pénitentiaire Paris, F.Didot, 1857 /

 Voyage du Général Lafayette aux Etats-Unis d’Amérique pubjiépar L’Huillier, 1824 (en collaboration avec Joseph Alexandre Lardier) /
Résumé de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, publié par A.Pougin, 1835

Quelques informations sur son père, Charles Jean Marie Barbaroux, qui a eu une vie mouvementée.

Né à Marseille le 06/03/1767 et guillotiné à Bordeaux en 1794. Avocat, figure révolutionnaire de Marseille, il monte à Paris et devient l’âme des Marseillais et le chevalier servant de Manon Roland. Elu député des Bouches du Rhône il fut du côté des Jacobins avant de se rapprocher des Girondins. Il vota la mort de Louis XVI et adopta le sursis. Après l’élimination des Girondins par les Montagnards il fut proscrit en 1793. Arrêté, il s’échappa, se réfugia à Caen, organisa l’armée qui devait délivrer la Convention qui fut battue à Vernon, puis s’embarqua à Quimper pour Bordeaux, se réfiigia ensuite à St Emilion ou il trouva asile dans la boutique d’un perruquier. Arrêté près de Castillon il se tira un coup de pistolet dans la tête mais ne réussit qu’à se briser la mâchoire. Il est exécuté à Bordeaux le 25 juin 1794.

Charles Jean Marie Barbaroux

Le nom de Rue Barbaroux apparaît dans le compte-rendu du Conseil Municipal Extraordinaire du 24 Janvier 1888 consacré à la dénomination des rues de Vaux.
Cette dénomination a été approuvée par le Préfet en date du 07 Mars 188..(chiffre manquant) sous réserve des rues Masson et Barbaroux ; cette dernière a fait Pobjet d’un décret spécial (non daté) Sépulture des familles Barbaroux/Lafitte au cimetière de Vaux
Sources Wikipeflia – Correspondance et mémoires de Barbaroux,
Œuvre posthume de Claude Perroud terminée par Alfred Chabaud,
Société de l’histoire de la révolution française, Paris, 1923
Site internet : centre-histoire-ocean-indien-revue des Mascareignes n°2000 – Google Books – Archives Municipales de Vaux/Seine

Petites histoires anciennes : Accident de la route

L’an Mil Huit Cent Quatorze le Quatre Décembre Deux heures un quart de la levée nous Joseph Etienne Victor Gabriel Donat de St Coux Maire du Bourg de Triel , est comparu le nommé Sieur Marguerin Huvey , cultivateur à St André département de l’Eure, faisant le métier De roullier pendant l’hiver, lequel nous a déclaré qu’à la sortie de ce Bourg du côté de Poissy, un homme passant près de sa voiture, du côté hors main s’étant laissé tomber la tête sous la roue de sa voiture, a été écrasé sans qu’il put le voir, et qu’il n’a eu connaissance de cet accident que par les cris de plusieurs personnes, entre autres la femme d’un cabaretier qui occupe la dernière maison, et la fille du nommé Touillet dit la xxx habitant de cette commune , qui avait fait une partie de la route de Poissy à Triel a vu ce malheureux.
Fait à Triel les jours mois et an susdits
Il est ainsi signé L.Huvey et Donat de St Coux Nous Maire susdit d’après cette déclaration nous sommes transportés au bout du pays à l’endroit appellé Saint Martin où le malheur est arrivé, fait accompagner du Sr Cazenave chirurgien domicilié en cette commune, à l’effet de constater le genre de mort de Charles Joseph Beurtin reconnu pour tel par Jacques Joseph Guignard son oncle maternel qui revenait aussi de Poissy et qui est passé par Triel peu après cet accident. Le chirurgien après avoir prêté serment entre nos mains a dressé son procès verbal, que nous annexons au présent, nous avons pris des informations sur les personnes qui étaient présentes, et qui pouvaient nous donner des notions sur cet événement, s’est présenté d’abord la dame Dumesnil mde de vin, demeurant en cette commune laquelle nous a dit que sur les deux heures étant sur le pas de sa porte, elle a vu plusieurs voitures passer, qu’au moment où elle jasait avec un des voituriers conduisant ces voitures , elle a apperçu un homme de pied tout proche de la voiture de ce dernier, et de l’autre côté de la voiture, et qu’au même moment elle a entendu les cris d’une jeune fille disant qu’un homme venait d’être écrasé, elle a porté de suite sa vue sur l’homme qu’elle venait de voir un instant auparavant, et elle l’a apperçu étendu sur terre , la roue de la voiture lui ayant passé sur la tête, elle ne peut attribuer ce malheur qu’à l’imprudence du jeune homme, ou à l’état d’ivresse dans lequel il paraissait se trouver , et non au voiturier qui était bien à ses chevaux et qui en tenait les guides.
S’est aussi présenté Marie Geneviève Touillet femme d’Etienne Touillet vigneron demeurant en cette commune, laquelle nous a dit avoir fait une partie de la route de Poissy à Triel avec le susdit Charles Joseph Beurtin qu’elle s’est aussi apperçu qu’il était un peu ivre, et qu’elle le suivait de très proche, qu’arrivés à Triel il est tombé soit par l’effet d’un faux pas, soit à cause de l’état d’ivresse dans lequel il était, près d’une voiture, que le conducteur de cette voiture ne l’appercevant pas, puisqu’il était du côté hors main n’a pu arrêter les chevaux et que la roue lui est passée sur la tête elle a déclaré que la faute n’en peut être imputé au voiturier
Donc du tout avons rédigé le présent procès verbal que la dame Dumesnil et Marie Geneviève Touillet ont signé avec nous, le dit Guignard
Ayant déclaré ne savoir signer de ce interpellé suivant la loi
Est signé : Femme Dumesnil, Geneviève Touillet, Donat de St Coux

Nous soussigné Jean Dominique Cazenave Chirurgien domicilié à Triel, requis par Mr le Maire de la ditte commune, à l’effet de constater le genre de mort du nommé Charles Joseph Beurtin écrasé par une voiture nous avons reconnu tous les os de la tête écrasés par morceau à l’exception du pariétal qui ne l’est qu’à moitié, sortant à travers les téguments qui étaient ouverts, la tête applatie sur les pariétaux, la cervelle hors de la tête, ce qui ne peut avoir été faite que par un corps contondant, pourquoi nous avons rédigé le présent procès verbal, à Triel ce quatre Décembre mil huit cent quatorze ainsi signé Cazenave Nous avons dit plus haut que le cadavre avait été reconnu par le Sieur Joseph Guignard pour être celui de Charles Joseph Beurtin, âgé de vingt un ans, journalier, domicilié en la commune de Vaux canton de Meulan, époux d’Hermine Désirée Fleury il l’a été de même par Jacques Reve âgé de vingt ans, cousin germain, et Pierre Mathurin Dreux âgé de seize ans aussi cousin germain, tous les deux journaliers et domiciliés à Vaux, laquelle déclaration a été signée par Pierre Mathurin Dreux, Jacques Reve ayant déclaré ne le savoir ainsi signé Mathurin Dreux et Donat de St Coux Et sur la demande qui nous a été faite par les parents, et vu la proximité de Vaux, nous Maire susdit, permettons que le cadavre soit transporté au cimetière de Vaux. A triel le quatre Décembre mil huit cent quatorze

Pour copie conforme délivrée par nous Maire de Triel soussigné

_Il a été trouvé sur le dit Beurtin en argent trente sept francs soixante quinze cts que Goujon, Garde Champêtre est chargé de remettre à xxxx de Vaux

Observations : Patronyme Beurtin ou Burtin

Mariage à Vaux le 06/06/1814 de :
Burtin Joseph Charles né à Paris le 21/09/1793
Fils de Pierre Charles et Roger Magdeleine
Fleury Hermine Désirée née à Vaux le 22/02/1797
Fille de Charles et Royer Ermine Nicole

Source : AD Yvelines- Cote 1134372 – Page 396