Le château de Vaux-sur-Seine
Au XVe siècle, Louis XI fait don de la terre de Vaux à son barbier et confident Olivier Le Daim. Celui-ci entreprend la construction du château actuel. Mais comme toutes les demeures seigneuriales, ce château fut profondément remanié au cours des siècles, l’ensemble de son architecture indiquant souvent la transition d’un style à l’autre. Néanmoins, il a conservé une grande partie de sa construction originale, en particulier ses tours rondes. De sa vaste terrasse, on peut jouir d’une vue incomparable sur la Vallée de la Seine.
Jusqu’à la Révolution, les seigneurs exercèrent leur autorité et leur droit de haute et basse justice sur le domaine de Vaux. Puis la tourmente passa…Le château changea plusieurs fois de propriéaires et le domaine fut plus ou moins morcelé. C’est ainsi qu’en 1819, furent mis en vente, le château, les bois en dépendant, le potager et les carrières à plâtre. Un baron d’empire, Vincent Marochetti, venu en France, chargé de mission par la grande duchesse de Toscane, se porta acquéreur. Vincent Marochetti se fixe à Vaux, où il meurt en 1822. Depuis, le château est resté jusqu’à nos jours, la propriété de ses desendants qui continuent à l’occuper. La famille Marochetti fut toujours très estimée et a souvent marqué la vie vauxoise de ses actions généreuses. De plus, à diverses époques, elle a contribué aussi à donner au petit village de Vaux, une brilllante renommée artistique et littéraire. En effet, un fils du baron Marochetti (mort en 1867), est considéré comme un des plus grands sculpteurs du siècle dernier. On lui doit entre autre le magnifique maître-autel de l’église de La Madelaine à Paris, un des bas-relief de l’Arc de Triomphe de l’Etoile (La Bataille de Jemmapes), un projet de statue équestre pour le tombeau de Napoléon Ier aux Invalides, malheureusement abandonné, faute de crédits.
Aujourd’hui, les murs ocres et dorés du château et les pierres séculaires de l’église, teintent d’une douce mélancolie ce calme paysage, à l’écart de la grand-route.La charmante petite place face à l’église est devenue un parking pour les voitures. Modernisme exige. Et pourtant, une simple plaque apposée au mur d’enceinte du château nous rappelle que nous sommes ici : place Marochetti. Sans doute, le passé ne cesse-t-il jamais de rejoindre le présent.